Le 2 germinal de l’an 3 de la République – autrement dit, le dimanche 22 mars 1795 – le citoyen Pierre Fillion (1734-1817), un journalier agricole d’une soixantaine d’années se présente en la « maison commune » de Saumur en Maine-et-Loire, afin d’y déclarer la naissance le matin-même de son fils Louis. Son épouse, la mère de l’enfant, est âgée de quarante-deux ans, ce qui est relativement âgé pour enfanter, surtout à l’époque. Elle s’appelle Françoise Robineau (1752-1811) et est originaire de « Laurent-du-Mottay ». L’acte d’état civil indique que le couple « est réfugié en cette commune du lieu de la Liberté » !
« Laurent-du-Mottay » ! C’était en réalité « Saint-Laurent-du-Mottay ». Et cette élision n’était pas une erreur. On peut en effet penser que l’officier d’état-civil de Saumur a délibérément « laïcisé » le nom du village, en un temps où le conflit de la République avec la « Vendée militaire » n’était pas encore soldé. « Les Saumurois, dans leur grande majorité, se montrent ardents républicains, des républicains associant patriotisme et anticléricalisme, liberté, propriété et ordre »
Malgré la chute de Robespierre le 8 thermidor de l’an 2 – 26 juillet 1794 – et donc la fin de la Terreur, l’anticléricalisme militant demeurait à l’ordre du jour. Il fallait en outre tout « désacraliser » pour vendre aux enchères le patrimoine confisqué de l’Eglise catholique et romaine, devenu un bien national. En 1795, la ville de Saumur, après avoir été occupée par l’armée vendéenne au printemps 1793, est redevenue un bastion républicain.
Ce n’est pas le cas de Saint-Laurent-du-Mottay, qui se trouve à quelques soixante-dix kilomètres de là, au cœur du bocage des Mauges. Dans le berceau de l’insurrection vendéenne et dans toute la région, la situation est encore incertaine, malgré le traité de La Jaunaye du 12 février 1795 entre Charette et le général républicain Canclaux, qui instaurait une paix bienvenue, mais très fragile. Disons plutôt que ce fut un petit répit dans un champ de ruines ! La sécurité publique était loin d’être assurée et une misère noire régnait un peu partout après les dévastes occasionnés de janvier à juillet 1794 par les « colonnes infernales » du sinistre général Turreau, l’envoyé de la Convention. Celui-ci fit en effet preuve d’une sauvagerie et d’un sadisme sans précédent à l’égard des populations locales réputées – non sans raison – protéger les insurgés de la Vendée.
Mais l’insécurité n’était pas le seul fait des républicains. Les représailles sanglantes exercées contre la minorité de villageois et de bourgadins présumés favorables à la République ne sont pas, non plus, une légende. Contrairement à une idée répandue ultérieurement, la population des campagnes, y compris dans les Mauges, ne s’était pas unanimement révoltée contre la République en mars 1793. Certains, au péril de leur vie, continuèrent à soutenir les idées des Lumières diffusées par la Révolution française. Et les insurgés vendéens ne faisaient guère preuve de clémence à leur égard, se rendant même parfois coupables d’actes de barbarie que l’hagiographie royaliste n’a eu de cesse, par la suite, de taire. Des historiens « indépendants » comme Achille Darmaing (1794-1836) en font néanmoins mention. Ainsi, dans son ouvrage « L’ouest dans la tourmente – la guerre civile française », il signale à ce propos un vendéen dénommé Bruneau dit « Six-Sous » qui sévissait dans les Mauges. Ce dernier se livrait aux pires exactions contre les « patriotes » avec l’approbation tacite de ses chefs ! C’était en outre l’occasion, pour les moins heureux en amour ou moins choyés par la fortune, de se venger de voisins ou de proches, avec lesquels on était entré naguère en conflit pour de motifs privés !
Pour bien mesurer ce phénomène, il est nécessaire de revenir à la genèse du « mouvement vendéen », et rappeler qu’au tout début, la population des Mauges – comme un peu partout en France – a manifesté une sympathie et même un indiscutable engouement pour la Révolution. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les « cahiers de doléances » – aujourd’hui consultables sur Internet – rédigés en 1989 dans la perspective des Etats Généraux, en particulier ceux des villages situés au cœur de la révolte des « brigands de la Vendée », comme Saint-Laurent-du-Mottay, Saint-Florent-le-Vieil, Saint-Quentin-en-Mauges ou la Poitevinière.
Il est tout d’abord frappant d’observer,au regard du nombre de « feux » (donc approximativement d’habitants) répertoriés dans chaque village, que la population masculine – la seule existant politiquement à l’époque – participe massivement aux assemblées des paroisses. En outre, ces cahiers abordent à peu près tous les aspects de la vie collective et formulent de nombreuses revendications portant sur la fiscalité étouffante supportée par les paysans. (Déjà à cette époque !!)
Tous réclament la suppression de la gabelle – l’impôt du sel – insupportable dans ces régions frontalières de la Bretagne et la proportionnalité de l’impôt avec les revenus. Comme quoi l’aspiration à la justice n’est pas nouvelle ! D’autres thèmes apparaissent aussi de manière récurrente : les questions ayant trait à la sécurité publique, à l’organisation des pouvoirs publics et au rôle respectif des trois ordres (Tiers-Etat, Noblesse, Clergé).
Bref, le sérieux avec lequel ces cahiers furent élaborés, assortis de mandats précis de représentation conférés aux « députés » des villages aux assemblées de la Province d’Anjou, puis aux Etats généraux, attestent d’une incontestable adhésion au processus. Elle s’explique en partie par la détresse économique dont font état ces cahiers, qui se plaignent de l’exploitation subie par les paysans et imposée par les aristocrates. Encore que, selon Achille Darmaing « les servitudes féodales ne pesèrent jamais (ici) comme sur les habitants des autres provinces du royaume ». Elle s’explique également par la bienveillance du clergé local qui ne s’oppose pas à l’exercice : « Le Vendéen, disait Jean-François Bodin (1776-1829) député de Maine-et-Loire – ne croit et ne tient pour certain que ce que lui disent ses prêtres ».
Cette approbation explicite des idées et à la démarche, révolutionnaires « parisiennes » fut sérieusement entamée avec la Constitution civile du clergé en juillet 1790. Cette réforme, « largement déformée et incomprise » – comme on dirait maintenant – réorganisait le clergé séculier, hors de toute influence papale, et exigeait notamment des ecclésiastiques qu’ils prêtent serment à la République ! Cette mesure fit l’objet d’une opposition frontale des curés qui la dénonçaient à force de prêches dominicaux enflammés. Mais , seule, elle n’aurait, malgré tout, pas pu provoquer l’embrasement de la région. Elle n’aurait pas suffi à soulever la population de l’Anjou, de la Vendée et du Poitou et à l’inciter à prendre les armes. Ce qui a provoqué la colère, c’est la levée en masse de trois cent mille hommes, pris parmi les célibataires ou veufs de 18 à 25 ans, par suite d’un décret de la Convention de février 1793…Et ceux qui furent les plus virulents furent évidemment les principaux concernés, c’est-à-dire les jeunes !
La révolte a pris une intensité exceptionnelle dans les Mauges, cette terre de bocage et de chemins creux, située aux confins sud-ouest de l’Anjou sur la rive gauche de la Loire. Une terre éprise de traditions, de croyances ancestrales mais également en proie aux superstitions et à certaines formes exacerbées de religiosité moyenageuse. Ce n’est pas un hasard si elle fut, au printemps 1793, le théâtre des premiers affrontements d’envergure des guerres de Vendée. Le premier mouvement de révolte eut lieu précisément le 12 mars 1793 à Saint-Florent-le-Vieil, à cinq kilomètres de Saint-Laurent-du-Mottay, village natal de Françoise Robineau, notre « citoyenne » réfugiée avec son mari Pierre Fillon à Saumur.
Le prétexte fut la tentative de recensement par les autorités officielles, des jeunes villageois « éligibles » avant le tirage au sort et l’enrôlement des « heureux gagnants » pour combattre aux frontières du pays, très loin à l’est. Et dans les heures et les jours qui suivirent, toutes les Mauges se rebellèrent contre la conscription, sous la houlette de chefs improvisés comme Jacques Cathelineau (1759-1793), voiturier colporteur de Pin en Mauges ou de Jean Perdriau (1746-1793) du village de la Poitevinière…
Pierre Fillion et Françoise Robineau qui s’étaient mariés à Saint-Florent-le-Vieil en 1779 connaissaient probablement tous les rebelles, principaux protagonistes de ces affrontements. D’ailleurs, ils leur étaient certainement apparentés par cousinage plus ou moins proche. Tous étaient issus de leurs paroisses ou de celles de leurs pères, et portaient souvent le même patronyme qu’eux. Pour autant, ils n’en partageaient pas nécessairement les idées.
Alors âgé de cinquante-neuf ans, Pierre Fillon n’avait peut-être pas la même hargne, ni le même sentiment exalté de révolte que les plus jeunes. Sa grande maturité le prémunissait d’initiatives aventureuses et risquées, dont il craignait sûrement qu’elles fussent sans lendemain. Enfin, on ne peut exclure qu’il demeurait attaché à une République qui l’avait libéré d’un certain nombre de sujétions et de corvées d’ancien régime. Mais quand la foule se révolte, le temps n’est plus à la dialectique, et le mieux est souvent de se soustraire à la colère dévastatrice des fanatiques qui ne tolèrent pas la tiédeur de conviction et qui s’efforcent d’imposer par la force leur manière de voir. Toute hésitation devient trahison, rendant impossible toute forme de dialogue ! C’était une bonne raison de partir.
En outre, après que l’essentiel de l’armée vendéenne eut été écrasée en décembre 1793 dans les marais de Savenay, la Convention décida dès le début de l’année 1794 de mâter définitivement la rébellion et d’effectuer des opérations de « pacification » musclée – sauvage – du territoire de la Vendée militaire. Le travail fut confié à l’effrayant général Turreau, qui, s’appuyant sur ses « colonnes infernales », sema pendant quelques mois, la terreur dans toute la Vendée et dans les Mauges. Pratiquant une politique de la terre brûlée, il n’épargna aucun individu vivant sur les territoires visés, qui était considéré a priori et sans appel, comme rebelle et traître à la patrie. Dans ce contexte, les patriotes locaux qui n’avaient pas encore déserté les lieux, ont été fermement invités à se réfugier dans les villes républicaines voisines, avec la perspective d’un retour ultérieur pour repeupler le pays après le massacre de leurs compatriotes autochtones…
Un des scénarios décrits ci-dessus fut sans doute applicable à Pierre Fillion et à Françoise Robineau. Ce qui semble, en tout cas évident, c’est qu’ayant fui vers Saumur, ils se placèrent sous la protection des autorités républicaines, en tant que « réfugiés » ! L’histoire raconte que les saumurois faisaient le nécessaire pour les accueillir dignement !
Tout porte à croire que nos deux « tourtereaux » nourrissaient une belle confiance dans l’avenir, en même temps qu’une bonne santé, puisqu’à un âge « relativement avancé » ils conçurent un petit garçon, Louis Alexis Fillion, qui se trouva être, bien plus tard, le grand-père d’un de mes arrière-grands-pères Alexis Turbelier (1864-1942). A noter qu’ils avaient gardé le moral, car la conception eut lieu alors que les colonnes infernales mettaient leur propre pays à feu et à sang, pillant, violant et trucidant tout sur leur passage!
Après la guerre, ils retournèrent à Saint-Florent-le-Vieil, s’installant probablement chez leur fille mariée à sabotier, héritier d’une dynastie de sabotiers, comme d’ailleurs de nombreux Robineau, soldats de l’armée vendéenne. Ils y finirent leurs jours dans les années 1810…
Pierre et Françoise sont mes aïeux à la sixième génération. J’aime bien l’idée qu’ils étaient peut-être de fervents patriotes sous la Révolution, car je soupçonne tous les autres ou presque de cette branche familiale maternelle d’avoir été plutôt royalistes ! Ce qui, après tout, était aussi respectable. En tout cas, ils avaient une bonne nature. Disciples de Darwin sans le savoir, ils firent jouer la sélection dans ces temps difficiles. La preuve : je suis là !
Cette histoire mérite une conclusion : les guerres de Vendée furent une authentique guerre civile, atroce, qui, comme tous les conflits civils, déchira de nombreuses familles. J’ai évoqué ici deux acteurs d’un des deux camps en présence. Un jour, je parlerai aussi des autres, comme je l’ai fait, il y a quelques mois à propos de l’infortuné Jean Desvignes…
Mais comment ne pas faire un parallèle avec ces guerres fratricides qui se déroulent encore actuellement sous nos yeux, comme en Syrie ! L’histoire décidément ressert indéfiniment les mêmes plats nauséabonds et emprunte les mêmes chemins creux, coupe-gorges de l’espèce humaine ? Les mêmes fanatismes prolifèrent, les mêmes réfugiés, les mêmes drames de frères qui s’entretuent !
« Maria avait deux enfants. Deux garçons dont elle était fière. Et c’était bien la même chair. Et c’était bien le même sang… ».
Il est difficile d’écouter sans frissonner cette chanson de Jean Ferrat (1930-2010) qui relate le drame d’une mère dont les deux garçons se sont entretués pendant la guerre civile qui ensanglanta l’Espagne entre 1936 et 1939. L’un était dans le camp des républicains, l’autre dans celui du dictateur Franco. Cette chanson fait écho aux nombreuses situations identiques qui ont émaillé de tous temps les guerres intestines, divisant à jamais des familles entières. Les mères sont les premières victimes de ces tragédies, car aucune, comme Maria, n’a jamais su choisir, en de telles circonstances, un camp plutôt qu’un autre, dès lors que leurs enfants se retrouvaient dans des camps opposés. Ainsi en fut-il des alsaciens lorrains pendant les deux dernières guerres mondiales, les « malgré nous » qui furent enrôlés de force dans l’armée allemande, contraints parfois de combattre leurs propres frères.
Le monument aux morts de la ville de Strasbourg, qui représente une mère pleurant ses deux enfants ne veut signifier rien d’autre que ce déchirement tragique, qui se reproduit à l’identique lors de chaque guerre civile.
Je ne te rejoins pas sur les opinions attribuées à notre ancêtre Pierre Fillion, originaire de Bouzillé (49). Le Dimanche 22 mars 1795 jour de la naissance de son fils Louis à Saumur, correspond dans L’histoire de Doré-Graslin » à ce paragraphe :
« A la tête de trois mille hommes, Stofflet attaque, à deux heures de l’après-midi, la garnison républicaine de Saint-Florent-le-Vieil. Il divise sa troupe en trois colonnes. Celle de la droite et du centre enfoncent les Républicains ; mais celle de gauche essuie une plus vive résistance, mais réussit à repousser les défenseurs dans l’église et les maisons voisines. Une contre-attaque de Boussard sème le désordre chez les Blancs et oblige Stofflet à se replier sur Beaupréau. Dans l’action, l’armée angevine perd son dernier canon de bronze ainsi que les six chevaux de l’attelage ». Mais Stofflet est une histoire à lui tout seul et je ne m’étends pas ici sur ses faits et gestes ni sa mort…
Pour ma part, je reste persuadé que notre Pierre Fillion avait fui St-Florent-le-Vieil avec sa famille tentant de mettre tout le monde à l’abri, comme nos parents ou grands-parents l’ont fait en 1944. J’ajouterai que la soeur de Françoise Monique ROBINEAU épousa en premières noces un certain Michel CHATAIGNER (charcutier) qui reçut le dernier soupir de Bonchamps à La Meilleraye de Varades. Nous connaissons son portrait (je l’ai déjà écrit) croqué par David d’Angers (original à Angers au musée, copie dans la crypte de St-Florent-le-Vieil, et sur internet, voir le site « les cousins de la Marquise »).
(en 1805, ce Michel Châtaignier est témoin (comme oncle par alliance à cause de sa défunte femme) du mariage de Françoise Fillon, fille de notre Pierre et de Françoise-Monique Robineau. Ce Michel Châtaignier n’était pas républicain !!!
Quant aux cahiers de doléances des petites communes, en généalogie, on nous a appris que beaucoup étaient ressemblants (copier-coller presque de nos jours dirait-on). D’une part les délégués du Tiers Etat étaient plus savants que la masse des votants illettrés, et d’autre part, comment se plaindre différemment des injustices, des taxes et impôts, surtout en Anjou pays de Grande Gabelle. ?
Merci pour ce commentaire et pour ce débat que tu ouvres.
Evidemment, s’agissant des opinions de Pierre Fillon, la question reste ouverte entre ton option et la mienne. Ce qui est certain, c’est qu’à Saumur, ville républicaine en 1795, on a accueilli beaucoup de patriotes locaux qui étaient persécutés chez eux par les rebelles « vendéens ». Ce qui est certain aussi, c’est que l’armée vendéenne, à l’identique des colonnes républicaines, ne faisait pas de quartier lorsqu’elle mettait la main sur ce qu’elle considérait comme des « traîtres ». Par ailleurs, Pierre était un homme âgé qui n’avait pas les mêmes motifs que les jeunes de s’insurger contre la conscription. Enfin le mot « réfugié » avait un sens précis à Saumur à cette époque-là! Tout cela pour dire que mon scénario est plausible – de même que le tien en sens inverse – même, si, ni l’un, ni l’autre, n’avons de preuves formelles. Le fait que Michel Châtaigner dont je connais le portrait croqué par David d’Angers, ait été un authentique rebelle vendéen n’implique pas que certains de sa famille par alliance partagent le même point de vue. On a déjà vu des gens d’une même famille défendre des idées antagonistes!!
Dernier argument: si Pierre Fillon et son épouse Françoise Robineau n’avaient été que de simples hères fuyant la guerre comme tes parents ou grands-parents en 1944, pourquoi se seraient-ils réfugiés chez l’ennemi déclaré?
S’agissant des cahiers de doléances des communes des Mauges, je les ai lus à l’exception de celui de Bouzillé qu’on ne trouve pas sur Internet. C’est vrai qu’ils se ressemblent et qu’on sent la « patte » d’un rédacteur fédérateur. N’empêche qu’ils comportent des variantes significatives d’une paroisse à une autre, dont évidemment les noms de ceux qui participaient aux assemblées de paroisse. Ce qui m’a surpris en les lisant attentivement, c’est non seulement la maturité politique du propos mais également son ancrage manifeste dans le terroir.
Enfin, il semble, selon plusieurs historiens, que les charges féodales étaient moins lourdes en Anjou qu’ailleurs. Mais je n’ai pas vérifié moi-même!
Cahiers de doléances : nos ancêtres ne sont pas cités car ils ne devaient pas figurer sur les rôles d’imposition, alors on peut supposer quand même qu’ils avaient répondu « au son de la cloche » pour assister à l’assemblée générale ? Mais qui nous le prouvera ?
Quant à Châtaignier il est témoin dans pratiquement tous les actes de la famille Fillon (Fillion ou Phillon !) avant 1789 et après : trois autres enfants de Pierre et Françoise se sont mariés en 1802, 1805, 1811 et certains actes de baptêmes retrouvés les concernant indiquent qu’ils avaient été baptisés à Bouzillé.avec toujours ce témoin présent.
Un jour, il faudra écrire quelque chose sur Michel Châtaigner: le personnage en vaut la peine!
Des précisions concernant la Tante Eugénie Fillon (deuxième épouse du Tonton Ernest Turbelier) : elle était la marraine de Germaine Turbelier née en 1896, alors qu’elle n’épousa Ernest qu’en 1897. Elle ne pouvait donc qu’être parente. En effet, elle était fille d’Alexis Fillon, lui-même en 1849 fils de Pierre et d’Ambroise Thébault, et on retrouve en 1811 le mariage de ces deux-là… Ce Pierre (décédé avant 1849) ETAIT FILS DE NOS PIERRE FILLON ET FRANCOISE ROBINEAU ! Nous possédons du courrier écrit par elle pendant la guerre 1914-1918, également des photos dont l’une chez toi Jean-Luc et tu ne savais pas qui était ce personnage !
C’est vrai: la photo de mariage d’Ernest Turbelier et d’Eugénie Fillon le 14 septembre 1897 est en bonne place dans mon bureau! La plupart des personnages sont identifiés, dont la mariée, mais pas tous!