Pour les gens de ma génération, c’est-à-dire celle des petits-enfants des soldats de 14-18, celle du baby-boom d’après la seconde guerre mondiale et celle, étudiante, qui, en mai 1968, se révolta contre l’ordre établi, les célébrations de l’armistice mettant fin au premier conflit mondial, sont ancrées tels des rituels laïques et patriotiques, remontant à l’enfance et l’adolescence. C’était dans les années cinquante et soixante du siècle dernier… Et, pour moi, s’y ajoute une composante de religiosité provinciale dans un quartier périphérique d’Angers, celui de la Madeleine!
En ces temps lointains de la quatrième république agonisante et de l’émergence de la cinquième dans les soubresauts de la guerre d’Algérie, nombreux étaient les « poilus de la Grande guerre » encore valides qui défilaient chaque année à l’occasion du « 11 novembre » derrière leurs porte-drapeaux, en arborant fièrement les insignes de leurs régiments et leurs » accroche-cœurs » gagnés sur les champs de bataille à Verdun ou ailleurs. Parmi eux, il y avait beaucoup de « petits vieux » du quartier, et même mon premier instit’ Ernest Cragné (1887-1965) qui, dans les années trente, avait été aussi celui de mes oncles Albert (1925) et Georges Turbelier (1927-2009)…
Après la « sonnerie aux morts » par le trompettiste attitré de la fanfare du patronage, puis une « Marseillaise » éraillée mais de rigueur, et enfin une minute de recueillement devant le monument dans l’église, où figuraient les noms de leurs camarades de classe « morts pour la France », ils noyaient leur passé ou leur chagrin et parfois leur tacite culpabilité d’avoir survécu à la boucherie, à la buvette du cercle paroissial de « boules de fort ». Là, ils débouchaient en cadence des alignements de fillettes « d’antidérapant » rouge ou blanc, qu’ils descendaient à grandes lampées dans des verres tronconiques à l’angevine.

Et chacun y allait du récit de ses exploits, s’attardant sur les faits d’armes mémorables dont il aurait été l’acteur ou le témoin, au chemin des Dames à la côte 304, à Mort-Homme, en Picardie, dans les Flandres, sur la Marne ou dans les Dardanelles! Depuis quarante ans, leurs narrations étaient patinées par le temps, un peu idéalisées surement, mais si criantes de vérité, lorsqu’elle étaient racontées par ces vieilles trognes qui s’illuminaient, tels des phares gyroscopiques calés sur la victoire de 1918. Le jour du 11 novembre,c’était leur jour de gloire… Le seul de l’année où on les regardait comme des demi-dieux. Leurs histoires, étaient plus vraies que vraies en somme, puisque, sans s’affranchir de la narration des faits, c’est de leur détresse dont il nous entretenait pudiquement derrière certaines fanfaronnades.
Depuis toujours, ils étaient au rendez-vous de cet anniversaire, qui symbolisait le jour où ils furent délivrés de l’angoisse de la mort immédiate, dans le même temps où ils durent faire le deuil des copains qu’ils laissaient derrière eux. Tous adhérents d’une amicale d’anciens combattants, tous solidaires et à jour de leurs cotisations, ils savaient ce que chacun allait dire! Peu importe d’ailleurs, car ce qui comptait avant tout, c’était d’être là à se serrer les coudes en comptant les rangs. Lesquels, déjà, s’éclaircissaient tristement.

A ce jeu, mon grand-oncle Auguste Cailtreau (1892-1975) – mon « grand-père » par substitution – ne participait pas ou guère. Quand il était exceptionnellement présent à une manifestation d’anciens dans le quartier Sainte Bernadette, il se contentait d’écouter modestement les exploits de ses amis. Ce n’est qu’en le poussant dans ses derniers retranchements, qu’il consentait du bout des lèvres à « avouer » qu’en tant que chauffeur du colonel, il avait conduit le clairon de l’armistice sur les premières lignes du front bulgare à l’aube du onze novembre 1918.
Il n’aurait toutefois pas raté, avec Nini son épouse, le traditionnel repas de l’amitié qu’organisait son amicale dans une auberge des bords de Loire.
Et nous, gamins, à peine incommodés par l’odeur acre de la vinasse et des fumées de tabac qui se déployaient en larges volutes dans l’atmosphère de la salle municipale ou paroissiale, nous assistions, alibis de l’avenir, à cette scénographie dont on savait d’avance le déroulement et l’issue…Dans un coin, les drapeaux, les étendards et les fanions étaient en berne, jusqu’à la prochaine sortie!
Un tantinet insolents, nous écoutions à peine ces pépés qui ressassaient chaque année les mêmes rengaines, dont on ne savait s’il s’agissait d’épisodes réellement vécus ou d’édifiantes fictions patriotiques rodées par des décennies de mémoire sélective. Ce qui est certain, c’est qu’il n’aurait pas fallu nous pousser outre mesure pour qu’on les raconte à leur place, sans omettre ni l’ambiance dans les tranchées avant et après l’attaque, ni la peur des soldats lorsque les « machines à découdre » de l’ennemi arrosaient les premières lignes, ni la répulsion que suscitait la puanteur des cadavres en décomposition oubliés dans les boyaux de première ligne… On riait quand même quand ils évoquaient « la trouillote » et surtout les « boites de singe » infectes, avec lesquelles ils étaient censés s’alimenter dans les rares moments d’oisiveté autorisée. Sans compter le rouge qui tache, la bouffarde, la gnôle, les bandes molletières crasseuses et les ceintures de flanelle!
Parfois leurs regards s’assombrissaient lorsqu’ils évoquaient en regardant du coin de l’œil, les quelques gueules cassées présentes, qui, contre toute attente, avaient déjoué les pronostics médicaux, et survivaient en dépit de tout. Loques humaines pensionnées de l’Etat, ces pauvres éclopés résistaient misérablement aux sévices du temps en masquant le trou béant de leurs mâchoires arrachées par des éclats d’obus, avec des prothèse en cuir. Le reste du temps, calfeutrés été comme hiver dans de minuscules guérites de la Loterie Nationale, ces pauvres mutilés tentaient de conjurer un sort qui leur avait été presque fatal dans les tranchées, en vendant des billets « gagnants » à des badauds sur les boulevards!
Parfois, certains vétérans versaient une larme qui laissait une trace blanchâtre sur leurs visages râpeux en se perdant dans les méandres de leurs rides! Alors on s’émouvait aussi à l’écoute pour la énième fois de l’insupportable attente que devaient endurer leurs potes moribonds, embrochés par une « Rosalie »boche ou une « tachette » teutonne… La « valise diplomatique » du chirurgien chargé de faire le ménage dans les chairs déchiquetées arrivait toujours trop tard, sauf à panser un mort, tandis qu’au loin l’artillerie ennemie lançait sa « musique » infernale sur les copains montant en première ligne en vue du prochain assaut…
J’appartiens à cette génération, la dernière à avoir approché ces hommes au courage contraint qui traînaient leur misère depuis si longtemps. Désabusés sur l’espèce humaine, ils s’efforçaient de faire diversion en se congratulant mutuellement… Peu communicatifs finalement sur leur détresse intime, ils préféraient ressasser les mêmes histoires de guerre, sans trop s’attarder sur leurs illusions perdues dès l’automne 1914…On leur avait volé la jeunesse et tout ce qui la caractérise, la joie, la confiance, l’ingénuité et l’amour. Les femmes. Bref le gout de vivre!
Ces hommes de chair et d’os, guerriers par devoir s’étaient mués en héros malgré eux, et ce faisant, étaient devenus des symboles sans l’avoir recherché. Mais ils demeuraient hantés par le souvenir de tous ceux, moins chanceux qu’eux qui avaient été assassinés à leurs côtés, victimes de la même imposture sur la justification de ce premier conflit meurtrier – quasi génocidaire – de l’ère moderne!
Pour moi, l’armistice de 1918 reste indissociable de ces hommes vieillissants, qui ne parvenaient pas à cicatriser les blessures physiques et morales qu’on leur avait infligés pour le bon plaisir de « va-t-en-guerre » des différents camps en présence!
En cette année du centenaire, c’est d’abord vers eux que vont mes pensées… Eux que je tutoyais autrefois et qui sont aujourd’hui des mythes à usage multiple et tous des soldats inconnus.
Ceci explique cela. Je conserve depuis quarante ans dans mon portefeuille, la carte de poilu d’Orient de mon grand-oncle! Une manière de relayer leur témoignage en me revendiquant de l’un d’entre eux! Une manière aussi de me positionner comme le légataire et l’héritier de ces troufions de 14-18, qui, par leur sacrifice, imposèrent une certaine idée de la Nation, fière de ses principes humanistes et de la civilisation qu’elle incarne. Une Nation qui rejette avec détermination toutes les formes d’obscurantisme notamment religieux, et qui sait se mobiliser quand c’est nécessaire pour défendre sans concession, les principes des Lumières. .
Les décennies ont fini par avoir raison du souffle des derniers témoins directs de cette guerre d’extinction massive, qui priva la France et l’Europe d’une part importante de leur jeunesse mâle. Le dernier survivant de cette guerre, Lazarre Ponticelli s’est éteint, il y a tout juste dix ans. Le temps est donc venu de procéder aux commémorations sans le support des témoignages directs de « poilus »…
Désormais, grand-parents, c’est à nous qu’il revient de contrecarrer l’amnésie tendancieuse, qui, depuis quelques cycles scolaires, a privé notre jeunesse de ce passé pourtant si proche et de lui transmettre ce pan de notre récit national! En ce sens, les manifestations patriotiques officielles du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918 sont non seulement utiles mais nécessaires.
Non pour se complaire dans l’évocation morbide de cette longue parenthèse qui a ensanglanté notre sol et qui a endeuillé presque toutes les familles françaises entre 1914 et 1918, mais pour rappeler que la guerre n’est pas une fiction. Pour rappeler aussi que la paix n’est pas une donnée naturelle mais qu’elle se gagne laborieusement à partir d’équilibres précaires susceptibles à tout moment d’être remis en cause par la folie meurtrière de quelques-uns ou par des idéologies perverses et mortifères comme le nazisme ou, actuellement, l’islamisme!
Ces poilus d’antan auraient voulu que leur guerre fût la « der des der »: ce ne fut pas le cas.
Par nature, la guerre est sale. De ce point de vue, celle de 14-18 a ouvert le ban d’une série ininterrompue jusqu’à nos jours, de massacres et d’atrocités en tous genres…L’année du centenaire de l’armistice de 1918 offre l’opportunité de redire que la guerre ne saurait jamais se résumer à la manipulation de consoles électroniques pour détruire des figurines virtuelles sur un écran vidéo!
Au-delà de leur folklore et de rites surannés qui ne parleront sans doute plus aux jeunes générations, les cérémonies d’antan avaient le mérite de souder la Nation autour de leurs héros, dans un hommage collectif rendu à ceux qui l’avaient défendue au détriment de leurs vies… et de se solidariser avec les rescapés, mutilés, gazés, estropiés!
Il s’agit désormais d’entendre la parole de ceux qui nous crient d’outre tombe, leur horreur de la guerre… Aucun survivant de la Grande Guerre ne vécut paisiblement par la suite. Tous passèrent le restant de leur existence dans la hantise de ce cauchemar, en compagnie des fantômes de leurs frères, de leurs maris ou de leurs amis emportés dans la tourmente. Mon grand-père paternel privilégia le mutisme.
Ma grand-mère maternelle – Adrienne Venault (1894-1973) – ne se remit jamais de la mort de son frère Albert et de son « chéri », Alexis, tués tous les deux à quelques semaines d’intervalle au cours des ultimes offensives allemandes du printemps 1918 dans la Somme.
Ne pas les oublier, c’est faire nôtre leurs mises en garde, car la menace d’une conflagration généralisée demeure aussi prégnante que jadis. Sous des formes différentes par rapport au début du siècle dernier, mais avec une efficacité mortifère décuplée, grâce aux progrès de la technologie! Pas plus actuellement qu’hier, nous ne sommes donc prémunis contre une explosion d’horreurs et de barbaries, qui fut la signature tragique du siècle précédent…L’actualité nous montre que c’est même précisément le contraire. Mais nous sommes prévenus!
Comment s’interdire à l’avenir « d’enrichir » les monuments aux morts de nos villes et villages, d’interminables litanies de noms? Comment s’empêcher d’en ériger de nouveaux sur les avenues de nos villes pour honorer les victimes du terrorisme imbécile? Comment surtout, face à la montée des périls, vaincre en sauvegardant les valeurs de notre civilisation?
Un siècle s’est écoulé depuis l’arrêt des hostilités de la première Guerre Mondiale. Un laps de temps sans signification à l’échelle des espèces vivantes! Et c’est précisément ce qui fait craindre que les pulsions de mort demeurent inchangées…L’homme de 1914 ressemble comme un frère à celui de 2018. L’un et l’autre ressentent les mêmes souffrances dans les mêmes circonstances, avec la même intensité qu’il y deux mille ou trente mille ans!

A Mort-Homme près de Verdun en 1916 -Cote 304
A ce titre, le devoir d’histoire est incontournable. Et il est légitime que ces cérémonies du centenaire revêtent un certain faste, d’autant que cette inimaginable tragédie de 14-18 a conditionné l’ensemble du vingtième siècle et servi de marchepied à la barbarie nazie des années trente et quarante…
Personne ne trouvera donc à redire dans le fait que des manifestations en grandes pompes soient organisées un peu partout en France, même si d’aucuns – dont je suis – craignent, que, comme à l’accoutumée, les responsables politiques du moment ne confisquent ce moment de communion nationale et qu’ils n’en profitent pour transformer ces soldats « bleu horizon » – ces soldats de la République – en porte-flambeaux de leurs propres ambitions. Ils nous ont si souvent montré que ce « fameux devoir de mémoire »dont ils nous rebattent les oreilles avec une sorte de délectation suspecte n’est le plus souvent qu’un outil de communication à leur profit!
Déjà, on nous annonce que l’actuel locataire de l’Elysée, toujours prompt à donner des leçons au monde, a invité, aux célébrations du centenaire, quatre-vingt chefs d’Etats! Mais peut-on réellement en vouloir à ce jeune homme un tantinet mégalo et narcissique, de saisir l’aubaine pour faire de cet événement l’écrin de sa propre gloire? Peut-on lui reprocher de prendre à témoin de ses propres obsessions d’un nouvel ordre mondial, ces vingt millions de morts et autant de mutilés de la première guerre qualifiée de « mondiale »? Les sondages nous en diront plus, le moment venu! Au moins, faisons lui crédit de l’hommage aux « poilus » – fût-il détourné vers un autre objectif!
Peu importe au fond, les dérisoires postures ou impostures de circonstance des « grands » de ce monde, car les soldats de 14-18 ont déjà été abusés tant de fois qu’ils ne sont plus à cela près… L’important c’est qu’on les ramène sur le devant de la scène, avant, peut-être, de les enterrer définitivement.
Ils méritent bien qu’on se souvienne d’eux quelques instants sur les lieux même des tueries, même si c’est avec la grandiloquence convenue de VIP avides de se mettre en valeur, en récitant des discours faussement compassionnels et truffés d’arrière-pensées.
Il faut se faire une raison et admettre que l’hommage public de la Nation ne pourra guère s’incarner autrement, faute de mieux. Il faudra se satisfaire de ces pantalonnades télévisuelles, ponctuées d’avis aseptisés et de « leçons à tirer » dispensées par des palanquées d’experts militaires et d’historiens médiatiques, le tout, sur fond de « Marseillaise » et de défilés des troupes devant des élus endimanchés!
Dans les temps morts des cérémonies, entre deux interviews de personnalités, on nous expliquera savamment pourquoi le maréchal Foch a manœuvré comme il l’a fait en 1918 pour contrer les offensives d’Hindenburg et de Ludendorff dans la Somme ou en Alsace… On nous « révélera » pourquoi, la victoire n’a été acquise qu’à l’automne, et pas avant…Comme Pétain en son temps, certains regretteront que le cessez-le-feu entériné par l’armistice, ait empêché les alliés d’alors d’occuper par les armes le territoire allemand! De grands classiques…
Mais une fois le calme revenu, l’hommage redeviendra privé...
C’est dans le silence du souvenir et dans les allées des grandes nécropoles, que les familles viendront rechercher l’invisible présence de leur poilu disparu! C’est là que se jouera le second acte de ces commémorations du centenaire, le plus touchant et le plus sincère aussi!
Ce sera l’occasion de faire parler les pauvres objets qui leur appartenaient et qu’on a retrouvé sur leur dépouille au moment de leur mort au combat, comme la plaquette d’identification en alu qu’ils portaient au poignet!

Objets et carte, trouvés sur le corps de l’adjudant Albert Venault (1893-1918) – mon grand-oncle

On consultera les photos de ces jeunes hommes rigolards en uniforme, qui n’aspiraient qu’à vivre alors qu’ils étaient condamnés par les prédécesseurs de nos dirigeants actuels… On relira leurs correspondances: inconscient ou censure obligent, l’omniprésence de la mort y était systématiquement évacuée au profit de rêves de lendemains improbables qui chantent… On redira les noms de ceux que l’on connait, pour qu’ils ne sombrent pas dans l’oubli de l’hommage universel et collectif..
On se souviendra qu’ils durent tous subir d’intolérables tortures physiques et morales avec pour seul horizon dans la boue des tranchées que l’éclair aveuglant des fusées des artilleries adverses sur des paysages dévastés…Tous s’emmerdaient …
Aussi, au-delà des commémorations de façade, la meilleure manière de leur redonner vie cent ans après le drame, et « dans le même temps » de se vacciner contre les guerres, serait de consulter les admirables ouvrages de leurs frères d’armes, comme Roland d’Orgelès, Erich Maria Remarque, Henri Barbusse, Maurice Genevoix… Par leur talent, ceux-là surent rendre compte de la cruauté et de l’absurdité de cette guerre, décrire les instants de doute et d’épouvante lors des assauts à la baïonnette où la seule alternative des soldats était de mourir ou de tuer!
Et pourtant, la guerre n’en fit pas des sauvages!
C’est à René-Gustave Nobécourt (1897-1989), un journaliste, écrivain et historien de la Grande Guerre que j’emprunterai en guise de conclusion ou de préambule à cette année du centenaire, les quelques lignes qui suivent, relatives à la poussée victorieuse des troupes françaises en Thiérache à quelques jours de l’armistice:
» Malgré ce ciel crasseux et dégoutant, et cette terre détrempée qui engluait les godillots, les bandes molletières et le pan des capotes ils pressentaient maintenant la victoire. Non pas encore, certes au bout de cette étape, mais s’y employant ainsi qu’une promesse. N’allaient-ils pas au devant d’elle à travers ce pays de prairies de vergers et de vastes futaies, cette Thiérache où les soldats en pantalon rouge avaient retraité dans les premiers jours de la guerre? » ( L’année du onze novembre » édité chez Robert Laffont en 1968)…
C’était le 5 novembre 1918. Mon grand-père paternel, chasseur d’Afrique, Marcel Pasquier (1892-1956) étaient de ces soldats, qui avançaient ce jour-là … dans le pays de sa naissance!

La fête peut commencer!
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