Il y a quatre-vingt seize ans tout juste, le jeudi 6 janvier 1927, naissait au 20 rue Desmazières à Angers, un de mes deux oncles maternels, Georges Turbelier (1927-2009), cadet d’une fratrie de trois enfants. Deux prénoms supplémentaires lui furent attribués – comme il était d’usage en ce temps là – d’une part Alexis en hommage à son grand-père paternel et probablement aussi, au frère de son père, « mort pour la France » en 1918 sur le front de la Somme et d’autre part, Louis le prénom de son père.
Les souvenirs abondent de cet homme bienveillant, chaleureux et joyeux, qu’on ne pouvait pas ne pas aimer. Un seul parmi mille me vient à l’esprit à l’instant où je rédige ces quelques lignes: une longue lettre qu’il m’adressa pour me féliciter lorsque j’obtins mon baccalauréat en 1967… Outre mes parents, il fut l’un des rares des générations qui me précédaient à marquer l’événement. Un événement qui n’était alors pas aussi banal ou banalisé qu’aujourd’hui dans les couches populaires.
Disons qu’à la différence des temps actuels, le bac était jadis perçu comme un facteur d’ascension sociale. Il n’était pas attribué pour solde de tout compte comme une simple attestation de fin de cycle secondaire avant de pointer au chômage après avoir mendié sans succès une inscription souhaitée à l’université!
Georges ne fut cependant pas le seul à « marquer le coup », car deux des sœurs célibataires de mon défunt grand-père maternel, deux talentueuses couturières à façon qui vivaient dans une sorte d’entresol du quartier de la Madeleine à Angers m’offrirent un paquet de Gauloises et un apéro sur le plateau de leurs machines à coudre!
J’ai fumé les cigarettes. Digéré depuis longtemps l’apéro. Mais je conserve, comme un bien précieux, la lettre, les vœux et les encouragements formés à mon endroit par » Tonton Jojo »!
Il est présent sur la photographie de famille ci-dessous – homme avec moustache – prise au début des années 60 au 6 bis rue de Messine à Angers, avec sa mère née Adrienne Venault (1894-1973), son frère ainé, Albert né en 1925 et sa sœur Adrienne (1923-2018) ainsi que leurs conjoints et tous les enfants.
La moitié des présents n’est plus des nôtres, à ce jour
Georges est décédé le 24 octobre 2009 à Saint-Herblain en Loire-Atlantique.
Lorsque ton oncle Jojo est né, mes parents Michel Joseph Gallard et Germaine née Turbelier, étaient présents. En effet, mes parents me l’ont souvent répété… Mon père était né aussi un certain 6 janvier 1896, sans doute pour cette raison étaient-ils là (avec mon frère Joseph ? à moins que Adrienne et Joseph étaient chez les grands-parents Turbelier) ) et ont attendu le premier cri de Georges. Ils étaient dans l’attente dans la première pièce du 20 rue Desmazières. Mais, hier, mon père aurait eu 127 ans… Une anecdote que mon père aimait à relater : Lorsque celui-ci est né en 1896, mon grand-père paternel avait dit : s’il était né le 1er janvier, il l’aurait déclaré comme étant du 31 décembre. Par chance, il n’en fut rien, ce qui lui évita sans doute quelques mois de la guerre 1914-1918 puisqu’il ne fut que de la classe « 16 ».
Merci Marie Thérèse pour toutes ces précieuses précisions.
Hello mon cher cousin
Merci pour cette évocation de Papa au gré de cette anecdote. C’était en effet un homme bon, un vrai gentil qui distillait un humour bien à lui et qui a animé la vie de ses enfants par ses expressions facétieuses et colorées, Claudie et moi les collectionnons aujourd’hui, autre manière de le prolonger…. Je saisi l’occasion pour te souhaiter une excellente année à toi et aux tiens, année sans guerre et avec un EPR enfin achevé…..
je lis, toujours tes billets, ne les commente pas souvent, mais je les apprécie. Merci encore d’avoir mis Papa sur le devant de la scène
Jean Philippe Turbelier
Mon oncle Georges demeure pour moi un modèle. Un référence même dans les moments de solitude.