Le 4 décembre 2016, au petit matin, naissait dans une maternité d’Antony, une petite fille que ses parents prénommèrent Emma.
A ce jour, elle est la dernière-née des nombreux arrière-petits enfants de mes parents Maurice Pasquier et Adrienne Turbelier…Du coup, il se trouve que je suis un peu « de famille » avec ce petit bout de chou qui inaugure – avec brio – la saga du temps qui passe ! Comme cette relation est commutative, on peut penser qu’il en est pareillement pour elle, à une différence près tout de même: elle ouvre à peine les yeux, alors qu’en ce qui me concerne, ça fait un sacré bail que j’ai branché le compteur en m’éraflant les genoux sur les branches de notre arbre généalogique commun!
Emma !
Evidemment pour les amoureux des belles lettres et de Flaubert en particulier, ce prénom évoque immédiatement Madame Bovary, mais il n’est pas certain que cet illustre parrainage soit la meilleure aubaine pour une nouvelle née qui ne demande rien d’autre que de l’amour!
Et, à tout prendre, si l’on cherche absolument une bonne fée pour se pencher sur le berceau du bébé, Emma Woodhouse, l’héroïne de la romancière anglaise Jane Austen (1775-1817) est une bonne candidate.
Ecrit en 1815, « Emma » le roman de mœurs sous l’Angleterre de la Régence du futur roi Georges IV -dont elle est le personnage central, met en scène une jeune femme « belle, intelligente, et riche, avec une demeure confortable et une heureuse nature »…
D’autres « Emma » peuplent l’histoire de la littérature et du monde, dont Emma de Gurk (980-1045) – Sainte Emma – patronne tutélaire de Klagenfurt et fondatrice forcenée de monastères en Autriche, en Carinthie particulièrement… A quelques cinquante kilomètres – à vol d’oiseau – de l’autre côté de la montagne du Frioul-Vénétie, berceau italien de nombreux aïeux maternels de la petite « scorpionne » néo-antonienne!
Le plus singulier, et c’est probablement là que le recours à une autre définition de l’espace et du temps, ainsi qu’à une géométrie non euclidienne, s’avère sans doute nécessaire, c’est qu’au jour de l’annonce de la naissance – ce dimanche matin du 4 décembre 2016 – la presse mondiale relayait l’anniversaire de l’actuelle doyenne de l’humanité : Emma Morano qui venait de fêter – le 29 novembre 2016 – son 117 ième anniversaire dans la province du Piémont en Italie…
Son secret ?
Elle l’a révélé aux journalistes : « Je mange deux œufs par jour – crus ou en omelette – et c’est tout. Et aussi des biscuits… » Et du poulet au diner ! Pas beaucoup de légumes…Un conseil déséquilibré de toubib, qu’elle a suivi scrupuleusement depuis plus quatre-vingt-dix ans…et qui a marché !
On dit qu’elle est en pleine forme ! C’est tout ce qu’on souhaite pour les dix prochaines décennies à la petite fille d’Emilie et de Paul…, qui pour l’heure, doit plutôt téter.
Longue vie dans ces conditions à « Emma »…Et surtout, plein de réussites et de bonheur !
Bienvenue à Emma, petite-fille de la regrettée Louisette et cousine combien de fois en arrière avec moi… Comme toi, on s’écorche maintenant les genoux et même les clés USB de sauvegarde de notre généalogie… Mais, notre cousine éloignée Auneau qui nous a retrouvés par ce blog… vient de me faire part très gentiment (et secrètement) de ses récentes trouvailles, y compris des photos datant d’une centaine d’années de la soeur de notre fameux cousin le Révérend Père Jean-Marie Turbelier auquel tu as consacré jadis un article. Trente-cinq ans après, alors que je ne possédais presqu’aucun renseignement, je me suis réjouie de découvrir les portraits de cette personne, tout comme je me réjouis de l’arrivée d’Emma.
Merci pour ce message touchant, instructif et inattendu.
Un bel hommage pour notre petite et jolie Emma, merci Jean-Luc.
Vive Emma, vive heureuse et très longtemps.