La période de la Toussaint, fête initialement religieuse et catholique. Elle le demeure sans doute un peu pour les bigots et les vendeurs de chrysanthèmes ainsi que pour les marchands de crucifix. Mais elle s’est aussi fortement sécularisée au grand bonheur des concessionnaires d’autoroutes qui font le plein de recettes vers les lieux de villégiatures ensoleillées de la côte d’Azur, comme si la densité de cimetières dans cette région était supérieure à la moyenne nationale. En fait, ce n’est pas le cas, même si les maisons de retraites « les pieds dans l’eau » abondent plus en Provence qu’ailleurs, pour calmer les douleurs arthrosiques des gens riches ! Quand, ils cassent leur pipe, leurs héritiers découvrent que leurs défunts ont formé le vœu d’être inhumés dans le « caveau familial » d’un petit village du nord, prétendument berceau de la famille, mais ignoré de tous.
Les migrations saisonnières des automobilistes en période de Toussaint n’ont donc pas pour finalité première de présenter nos civilités aux morts de la famille, comme on le faisait autrefois, mais tout simplement de prendre des vacances. Les cimetières oubliés restent oubliés. Et les morts qui ne comptent plus le temps qui passe, se débrouillent entre eux dans leurs carrés concédés, enfin « peinards » sous leurs pierres tombales couvertes de feuilles que plus personne, en dehors du cantonnier municipal, ne ramasse à la pelle. Octobre et novembre sont des mois venteux!
D’ailleurs, à l’instar des autres congés saisonniers, on appelle désormais ces congés de Toussaint, « vacances d’automne » et le tempo n’est plus donné par les curés mais par l’Education Nationale. Les commerçants de bonbons et de citrouilles, eux, vendent plutôt « Halloween » , suivis de près par les municipalités qui sont prêtes à toutes les contorsions, surtout en période électorale. Bref, tout le monde est satisfait, et personne ne se sent « stigmatisé », en particulier les tenants des autres religions et sectes diverses qui se sont implantées massivement en France depuis plusieurs décennies et qui ne se revendiquent pas de la tradition catholique. Calées sur leur propre conception de la transcendance, ces croyances venues du fond des âges et manipulées par d’actuels et agressifs impérialismes, espèrent bien imposer un jour officiellement, leur propre culte des morts, mais en attendant, elles s’accommodent de cette nouvelle donne autoroutière et laïque ! « Tout le monde » s’en accommode, y compris les œcuméniques curés modernes qui se sont transformés en assistantes sociales de banlieues – sans en avoir les compétences – qui « au nom de l’amour de l’Autre » sont toujours prêts à vouer aux gémonies passéistes ce qu’ils récitaient bêtement autrefois en lisant leur bréviaire au séminaire.
« L’Amour de l’Autre » qui, à y regarder de plus près, n’est généralement rien d’autre qu’une démarche narcissique consistant surtout à s’aimer soi-même en se regardant aimer un « Autre » de préférence indéfini et génériquement à l’image de Dieu, qui, heureusement, ne s’incarne pas dans la vie quotidienne. J’en connais un qui discute sans complexe avec le ciel de théologie libératrice, et incite » à faire mémoire pour accueillir l’autre », mais qui n’hésite pas à « piquer » les places de parking réservées aux handicapés en usant sans culpabiliser d’une carte prioritaire attribuée – justement – à un autre, miraculeusement défunt !
Bizarrement, seuls des mécréants dans mon genre, qui ne croient ni à leur Dieu, ni à leur Diable, ni surtout à leurs fables, restent attachés au fêtes de Toussaint, qui, parce qu’elles intègrent celle des morts, offrent l’occasion, une fois l’an, d’entretenir une sorte de connivence intemporelle avec ceux qui ne sont plus, et de se reposer ainsi des vivants!
Ces « fêtes » appartiennent, à part entière, à notre culture et ont contribué à forger notre identité – l’identité française – qu’il est de « bon ton » aujourd’hui de malmener et renier en vertu d’une chimérique diversité et d’une pseudo-cohabitation des cultures sur un territoire donné. Cette utopie compromet, en fait, toute forme d’assimilation citoyenne et n’a donc jamais réussi qu’à sacrifier à une idéologie « attrape tout » et complaisante, des « classes » entières de jeunes français. Elle n’a produit en fait que des déracinés perpétuels, étrangers à leur propre pays. Des jeunes qu’on entretient, faute de repères identitaires locaux, dans le mépris des lieux où ils sont nés et où ils ont été instruits et qui, sans motif, cultivent avec nostalgie, le projet chimérique d’un royaume théocratique fondé notamment sur l’oppression des infidèles et la séparation des sexes ! L’apartheid des sexes!
Pour toutes ces raisons, je « m’accroche » à la Toussaint. Et aussi, parce que c’est le temps où la nature s’endort sous des couleurs chatoyantes. C’est le temps, où mus par une antique nécessité biologique, on se rappelle notre condition de mortels en toute sérénité, presqu’en se réjouissant. C’est donc le temps où nos pensées peuvent vagabonder sans entraves vers nos morts, qui gentiment semblent alors nous accompagner dans notre perpétuelle quête identitaire…
A cet égard, ceux – beaucoup plus nombreux que je l’aurais soupçonné, il y a deux ans – qui veulent bien lire mes modestes chroniques, auront sûrement noté que certains sujets génériques comme la guerre de 1914-1918 ou encore celles de Vendée de 1793, reviennent régulièrement, comme si je n’en avais jamais fini avec ces tragédies collectives aux incidences toujours présentes dans notre inconscient familial.
C’est vrai et je crois même devoir y ajouter le second conflit mondial, bien que pour celui-là, je n’ai, en réalité, fait qu’effleurer le sujet. Sa proximité temporelle ne m’a, en effet, pas encore permis de l’aborder avec la quiétude et l’objectivité nécessaires. Plus exactement, si j’ai évoqué ici de nombreux personnages qui peuplèrent mon enfance et vécurent cette période douloureuse et pitoyable de notre histoire nationale, je ne les ai presque jamais placés dans le contexte d’un pays meurtri par la guerre. Je n’ai que très rarement mis en perspective cette période noire d’un Etat français pétainiste collaborant avec les nazis. Je n’ai pas cherché non plus à décrire les conditions de vie de ces gens que j’ai connus et aimés, ni les horreurs dont ils furent témoins. Non plus que j’ai tenté d’imaginer leurs réactions sous la botte de l’occupant allemand. Enfin, je n’ai pas voulu envisager la problématique binaire consistant à en faire des héros ou des traîtres.
A l’inverse de mes articles sur les « poilus de 14-18 » que j’ai abordés en mettant en avant leur statut de soldat et en montrant comment – pour ceux qui survécurent – leur vie d’homme en fut irrémédiablement modifiée, pour ceux de 40, j’ai délibérément éludé la guerre. Du moins, si j’ose dire, de « manière frontale » ou encore « structurante » !
J’ignore si je parviendrai un jour à surmonter cette réticence et à traiter de ces aspects méconnus de nos aînés disparus, qui furent d’abord – soit dit en passant – nos parents, nos amis ou nos professeurs. D’autant ainsi que le soulignait mon père, le discours manichéen ne peut guère être de mise en la circonstance: ainsi, son instituteur se félicitait-il en mai 1940 de l’invasion de la Belgique par l’armée allemande, alors qu’un quart de siècle auparavant son comportement patriotique sur le front de Verdun avait été héroïque.
Je ne suis donc pas sûr que je pourrai lever mes réserves à tout dire ou écrire , à supposer que ce soit souhaitable.
J’en veux pour preuve le sentiment de profond malaise ressenti tout récemment – le 24 octobre 2013 – dans la salle de lecture des archives départementales de Maine-et-Loire, en compulsant des documents originaux relatifs à la persécution et aux rafles des juifs en 1942 à Angers. Une occasion se présentait alors que j’accompagnais mon père, Maurice Pasquier dans sa démarche de versement aux archives départementales de ses fonds documentaires personnels relatifs à son action syndicale dans les Pays de Loire de la fin des années quarante au début des années 70. Il y enregistrait aussi son troisième interview d’archives sonores sur cette période. En l’attendant, pour tromper le temps, je me suis plongé dans les documents de l’horreur!
Sur la question de la persécution des juifs à Angers pendant le dernier conflit mondial, la lecture de l’ouvrage d’Alain Jacobzone « L’éradication tranquille » m’avait déjà bouleversé en 2002 lors de sa parution, mais les acteurs de cette infamie étaient presque tous anonymes, sauf les gradés de la police et de la haute administration provinciale, supplétifs et serviteurs zélés des bourreaux nazis. Les victimes aussi étaient citées en annexe, dans une forme d’hommage à leur martyr et dans une tentative louable de sauvegarder leur mémoire en rappelant leur existence. Mais les subalternes, les exécutants, les sans-grades de la répression des juifs, restaient dans l’ombre de leur administration.
Ce n’est plus le cas lorsqu’on s’attarde sur les dossiers d’archives, qui révèlent leur identité et même pour certains leur militance et leur souci de « bien faire ». Sauf exception, ces documents ne font pas état de révélations scandaleuses pour ces soutiers de la Shoah ; ils faisaient juste leur boulot de petits fonctionnaires et signaient naïvement les procès-verbaux des enquêtes diligentées à la demande de leur hiérarchie.
Ils rendaient compte de leur travail, probablement sans passion, consciencieusement, et, peut-être, s’agissant de certains avec de la compassion pour les (leurs) victimes innocentes! On ne peut rien affirmer car ces traces d’un passé honteux ne précisent évidemment pas s’ils firent leur besogne avec répugnance.
J’aimerais tant que ce fût le cas pour ceux dont j’ai reconnu les noms!
J’ai en particulier en mémoire ce gradé honoré de la police angevine, qui dirigeait avec superbe la petite escouade d’agents chargés de canaliser la foule des supporters du SCO après les matchs au stade Bessonneau dans les années soixante. On disait qu’il avait été un « grand » résistant : il le fut sûrement en 1944, mais j’ai vu sa signature au bas d’un procès-verbal du 17 juillet 1942 rendant compte d’un transfert « sans incident » de dix-huit juifs tourangeaux, hommes et femmes, vers le Grand Séminaire de la rue Barra, leur lieu de détention provisoire, avant leur départ pour Drancy ! J’ai trouvé aussi d’autres noms…
Maigre consolation : les noms de gens plus familiers n’apparaissaient que très épisodiquement au détour des vieilles « minutes » jaunies ! Jaunes comme les étoiles du même nom, dont ils vérifiaient parfois l’application. N’étant ni historien, ni juge, je n’en dirai pas plus, d’autant que les papiers que j’ai compulsés peuvent n’être que des leurres administratifs destinés à calmer la soif bureaucratique nazie. Ils ne préjugent pas d’actions plus souterraines et plus secrètes, visant concrètement à sauver des innocents pourchassés en raison de leur seule appartenance à la communauté juive. On m’en a parlé autrefois.
Malgré tout, je reviendrai sûrement hanter la salle de lecture des archives départementales pour pousser plus loin mes investigations, à la recherche d’une vérité qu’en tout état de cause, je ne révélerai sans doute pas, faute d’en appréhender les différents aspects! Tant a déjà été écrit sur ce sujet que j’ignore si ma pierre peut apporter du nouveau. Sûrement inutile maintenant! A quoi bon! J’indique seulement ici le chemin pour y parvenir, tout en ayant le sentiment que ce fonds documentaire, probablement non exhaustif, a dû être expurgé de ces pièces les plus accusatrices !
« Ben mon colon, celle que je préfère, c’est la guerre de 14-18 »
Pour les tragédies de naguère – d’avant quarante – ma quête de la mémoire familiale et ma tentative de la restituer sont moins oppressantes, car mon implication s’apparente plus à une recherche qu’à une autoanalyse de mon inconscient ! Lorsqu’il ne s’agit que de reconstruire de manière cohérente, quelques aspects de l’existence d’aïeux parfaitement inconnus, avec lesquels nous sommes censés partager quelques gènes, la besogne est excitante mais « neutre » car la distance est telle que nos sentiments à leur égard ne prennent jamais le dessus sur le plaisir de la découverte. La démarche – sinon la méthode – relève alors – bien que modestement – de celle d’un historien. C’est vérifié aussi pour la guerre de 1914-1918, bien que mes billets reposent essentiellement sur des souvenirs familiaux ou des témoignages directs. Je ne prétends pas pour autant alimenter la discipline historique en me livrant à un exercice de restitution de la mémoire familiale. Je revendique d’ailleurs une grande part de subjectivité que ne peut se permettre le scientifique. Je la postule même comme une donnée d’entrée, une sorte d’incipit car je mets en scène des personnages que j’ai croisés ou dont j’ai directement entendu parler. Et avec lesquels j’entretiens par nature une proximité naturelle, bien antérieure à la consultation d’archives ou de registres d’état-civil.
Mon rapport affectif avec mes aïeux, « brigands de la Vendée » ou « républicains patriotes » de la révolution française est d’une autre nature encore. Par la force des choses, il est plus lointain donc plus ténu, moins immédiat. Leur combat ne représente plus pour moi un enjeu actuel, bien qu’il fasse régulièrement l’objet de récupérations politiques au profit de tel ou tel clan. Ce lien ne passe pas tant par la voie des gènes que par les écrits des philosophes et des historiens. Le fait que ces combattants ombrageux du bocage soient « de ma famille » justifie que je m’y intéresse et que je nourrisse à leur propos des émotions diverses, allant de la compassion à l’admiration en laissant vagabonder mon intuition. A l’occasion, leurs faits d’armes me comblent d’aise, comme si leurs mérites au travers des générations pouvaient m’être « un peu » crédités. Mais leur combat n’est pas le mien et je n’en ressens aucune séquelle. Leur destin quel que soit leur caractère poignant ne m’empêche pas de dormir ! A vrai dire, il n’empêche plus personne de dormir depuis très longtemps et il ne sert plus alimenter que ce qu’on appelait autrefois dans les « bonnes familles », le cabinet des curiosités.
Je me suis d’ailleurs très longtemps demandé pour quel motif, les « guerres de Vendée » qu’une grande partie de ma famille a subies de plein fouet, en payant parfois un lourd tribut – voir mon article sur Jean Desvignes – furent presque totalement ignorées par les générations familiales qui ont suivi, notamment au cours du 20ième siècle. Le phénomène est singulier car ces guerres furent d’une cruauté sans égale, occasionnant des pertes humaines considérables ainsi que la dévastation des Mauges, d’une partie du Poitou et de la Vendée.
Tout s’est passé comme si ce conflit fratricide avait été occulté, en quelque sorte refoulé à force d’être indicible. Pour ma part, c’est sur un rayon de supermarché essonnien dans les années 1970 en feuilletant un bouquin que ma mère m’a finalement offert, que j’ai pris conscience que ma région natale avait enduré deux siècles auparavant un cataclysme épouvantable. J’en avais vaguement entendu parler par « Nini la belloprataine » (voir un de mes billets) !
Quoiqu’il en soit, je m’aperçois d’expérience qu’entre les différentes guerres qui ont endeuillé ma famille, mon point de vue est sensiblement différent, selon mon degré de proximité temporelle avec les événements, avec les acteurs et les témoins. Ces distinctions sont importantes car dans certains cas, je m’efforce de transmettre ce que je crois être « une » vérité en fonction de ce dont je dispose, mais sans me départir d’une certaine rationalité, ni rien taire de mes doutes ou des incertitudes liées à l’état lacunaires des traces de nos lointains aïeux dans les fonds d’archives. Et sans m’investir autrement que par le plaisir que procure l’enquête à travers les siècles. Dans d’autres cas, les « tripes » sont également de la partie ; pas seulement le raisonnement déductif…
En ces périodes de Toussaint, je résumerai mon « travail » en disant que mon propos consiste à extraire les données les plus pertinentes et significatives de la masse de documentation orale ou écrite légués volontairement ou non, par ces parents ou amis des deux ou trois générations qui nous ont précèdé, parfois au-delà, en y intégrant mon degré d’intimité avec eux. C’est tout, et, en outre, ça occupe mes loisirs !
Mon seul problème finalement réside dans le constat, au demeurant trivial, que, si ces farouches ancêtres ne vieillissent plus, je ne peux pas en dire autant de moi ! Aussi terminerai-je mon pensum par un aphorisme bien connu du regretté Pierre Dac (1893-1975) : en tout état de cause, « je préfère le vin d’ici à l’eau de là « . Ou encore, celui du non moins regretté Pierre Desproges: » Vivons heureux en attendant la mort »
J’ai beaucoup aimé le passage sur l’amour de l’autre , c’est tellement vrai… par contre, je n’ai vraiment pas besoin de la fête de la Toussaint pour penser à ceux qui sont partis.. et que j’ai aimés ; c’est vrai que cette fête fait partie de notre culture, mais elle me rend si triste et j’ai envie de sauter à pied joint sur cet événement. Par contre, j’aime l’automne pur ces couleurs et le temps changeant, le temps de se mettre devant la cheminée (que je n’ai pas malheureusement). J’aime les couleurs. Avec Thomas et Camille nous nous sommes amusés à ramasser toutes ces jolies feuilles de couleurs si différentes et nous en avons fait un joli tableau multicolore c’était splendide…
je suis quand même très curieuse de connaitre tes recherches sur la lecture de l’ouvrage d’Alain Jacobzone « L’éradication tranquille » même si l’on ne peut pas tout écrire..
Ta petite sœur Bibiche
Bien sûr que je te parlerai du résultat de cette recherche… merci pour ce commentaire. Sur la « culture », je m’inspire un peu des thèses d’Alain Finkelkraut.
sans doute la fin de journée… mais j’ai eu du mal à suivre votre « humeur et réflexions d’automne « ;je relirai tout cela de bon matin mais quand même je pense que vous avez eu envie de dire trop de choses dans votre article à moins que il vous était impossible d’arrêter, emporté par votre élan!
à+ pour une relecture!
Bah oui. Parfois, je pars en vrille. C’est aussi ça la vie. Pendant quarante ans, j’ai rédigé sur commande, en usant d’une forme imposée et de développements structurés en trois points … à la rigueur en quatre, mais jamais plus! Aujourd’hui, ma liberté est de me lâcher. Précisément selon mon humeur! Mais je reconnais que ce n’est pas toujours facile à suivre, car je ne vise pas toujours la simplicité. Là où je souhaiterais être complexe, je m’aperçois que je complique! Si autrefois j’avais eu à relire ma prose écrite par un autre, je l’aurais peut-être retoqué. Donc, vous avez raison! Merci
Toussaint, hier, fête de tous les saints même inconnus ; on confond ce jour avec la fête des morts. Hier j’ai fortement pensé à Louisette, à mon frère aîné qu’elle a devancé de quinze jours. J’avais aussi présent à l’esprit le 31 octobre 1962, c’était le décès subit de mon père, J.M. Gallard, mais malade, suite à une blessure de guerre de juin 1918, depuis 1947, après avoir été présent aux deux dernières guerres.
Ma petite-fille est née elle le 1er novembre 2002, évitant ainsi le souvenir triste des 40 ans de la disparition de mon père. Mais je dois avouer aussi que mon esprit a travaillé du côté de certains ancêtres (même si certains sont cousins éloignés) pour lesquels, Jean-Luc, tu m’as fait beaucoup chercher pour de futurs billets, des Vendéens royalistes en l’occurrence.
Tes deux heures aux AD49 t’ont sans doute perturbé car les signatures trouvées correspondent à des événements plus proches et à des personnages dont tu as entendu parler. Mais nous ne sommes pas responsables du passé de ceux qui nous ont précédés et retenons d’abord les bons souvenirs qu’ils ont laissés dans nos familles.
Merci pour ce témoignage.